Tous les amoureux des belles carrosseries ont été tentés par l’aventure d’un achat d’une voiture d’occasion en Allemagne. Beaucoup d’expériences laissent espérer une économie substantielle et un modèle en parfait état à la clé. Toutefois, il est préférable d’être informé de tous les aspects d’un tel projet avant de se lancer. Formalités, pièges à éviter, avantages, on vous dit tout !
Lorsque l’on envisage de revendre son véhicule afin d’en acquérir un nouveau, il faut procéder par étapes. La première consiste à vendre sa voiture dans les meilleures conditions, afin de pouvoir espérer disposer du budget le plus confortable pour son nouveau projet. Une fois ce premier pas franchi, il sera possible de se lancer à la recherche de sa voiture en Allemagne, et donc de s’informer sur les différentes démarches à effectuer au sein des deux pays.
Afin de rouler en Allemagne en toute légalité, il faut assurer provisoirement le véhicule et se munir de plaques provisoires. Ces plaques, appelées « Ausfuhrkennzeichen », ont une durée de validité mini de 15 jours. L’assurance provisoire allemande impose que le véhicule soit à jour du contrôle technique allemand.
« POUR ROULER EN ALLEMAGNE, IL FAUT ASSURER PROVISOIREMENT LE VÉHICULE ET SE MUNIR DE PLAQUES PROVISOIRES »
S’agissant des documents à réunir en vue du retour en France, il y a lieu d’être particulièrement vigilant, sous peine de se voir opposer un refus d’immatriculation en France. Ainsi, il faut être en possession des deux volets qui forment l’équivalent de notre carte grise, à savoir les « KFZ Fahrzeugschein » et « Fahrzeugbrief ».
Le véhicule doit obtenir un certificat de conformité communautaire, qui oblige parfois à faire repasser le contrôle technique, lorsque le véhicule a plus de 4 ans. Bien entendu, l’acheteur doit être en possession du contrat de vente en bonne et due forme.
Si la voiture a moins de 6 mois, ou bien si elle a un kilométrage inférieur à 6 000 kilomètres, l’opération est soumise à la TVA. Elle est payable en France si la voiture est achetée à un particulier. En revanche, si elle est achetée à un professionnel, la TVA est à payer en Allemagne. Elle peut être remboursée en France, sur présentation d’un quitus fiscal.
« ATTENTION À LA TVA SI LE VÉHICULE A MOINS DE 6 MOIS »
Si la voiture a plus de 6 mois et plus de 6 000 kilomètres au compteur, la TVA est facturée en Allemagne uniquement si le vendeur est un professionnel. S’il s’agit d’un particulier, l’opération n’est pas soumise à la TVA.
Les projets d’achat d’un véhicule d’occasion nécessitent toujours d’être vigilant. Toutefois, en Allemagne, les fraudes au compteur pullulent, d’autant plus que les autorités allemandes n’adoptent pas un comportement répressif déterminé à leur égard. De ce fait, il convient d’être particulièrement alerte sur ce point. Afin de détecter ce type de manipulation, il ne faut pas hésiter à faire expertiser la voiture afin de connaître son véritable kilométrage.
Il faut également se méfier des équipements promis afin de bien vérifier leur nature et leur réalité. Barrière de la langue oblige, certains acheteurs ont pu être trompés sur ces aspects-là.
Le premier réflexe est sans doute de penser que toutes les voitures allemandes sont avantageuses outre-Rhin. Bien entendu, l’offre de vente étant plus importante qu’en France, on peut trouver une cotation plus basse, en moyenne de 10 à 20%. Ainsi, une Volkswagen Golf 7 affichée en moyenne à 23 000 euros en France peut se trouver à seulement 18 000 euros en Allemagne. Et plus le véhicule est cher, plus la différence de prix est élevée avec la France, logique. Reste à faire la comparaison avec les coûts de logistique pour savoir si l’opération est rentable.
Autre avantage : les voitures sont mieux entretenues en Allemagne. Elles présentent donc un meilleur état général.
Chacune de ces options présente des caractéristiques bien marquées. L’avantage de faire appel à un professionnel (sérieux) est de soulager l’acheteur français des démarches administratives qui peuvent paraître rédhibitoires. Toutefois, si le véhicule a plus de 6 mois et un compteur de plus de 6 000 kilomètres,
Certains professionnels spécialisés dans ce type d’opération offrent leur service de mandataire, permettant ainsi de jouer les intermédiaires entre les vendeurs et les acheteurs, en endossant toutes les démarches administratives.